#Cacao : l’Etat de Côte d’Ivoire vole l’argent des paysans

31 mars 2014

#Cacao : l’Etat de Côte d’Ivoire vole l’argent des paysans

Il parait que le succès de ce pays repose sur l’agriculture. Cependant aucune couche de la population ivoirienne n’a jamais été aussi pauvre que les paysans. Depuis toujours dans notre pays, c’est l’Etat nounou, celui qui sait mieux que nous même ce qui est bon pour nous, qui fixe le prix de commercialisation du cacao. Pour la campagne intermédiaire qui s’ouvre le premier avril prochain, le gouvernement à décidé de fixer généreusement le prix soit fixé à 750 francs cfa. Or, le cours du cacao à la bourse de Londres pour les contrats de mai 2014 est de 1.478 francs cfa par kilogramme. Soit un gap de 728 cfa. Soit. L’Etat décide ensuite de la répartition des revenus de la commercialisation du cacao. Pour ce faire l’État nounou s’accorde à lui-même 22% des recettes, 60 % aux producteurs et 18% pour les exportateurs. Qu’elle générosité de la part de l’Etat nounou! 22% pour lui tout seul, lui qui n’est ni producteur ni exportateur!

Qu'elle générosité de la part de l'Etat nounou! 22% pour lui tout seul, lui qui n'est ni producteur ni exportateur!
Qu’elle générosité de la part de l’Etat nounou! 22% pour lui tout seul, lui qui n’est ni producteur ni exportateur!

Mais un petit calcul permet de se rendre compte que l’Etat vole les paysans. En effet, 60% de 1.478 francs cfa font 908 francs cfa et non les 750 francs cfa payé aux paysans. Résultat l’Etat nounou, vole au paysans 158 francs cfa par kilogramme de cacao. Ce fait en rélaité que l’Etat nounou s’en sort avec non seulement 22% des recettes (325 fcfa), mais aussi les 158 cfa volés aux paysans, soit au total 483 francs cfa.

En résumé, l’Etat nounou qui ne fait rien pour les paysans et qui ne connait pas leurs coûts de production décide lui, combien eux les paysans doivent être rémunéré pour leur travail. A t-on jamais vu Barack Obama fixé le prix des Iphones? Ou alors Angela Merkel fixé le prix de voitures Mercedes-Benz? Non! Comment se fait-il alors que la Côte d’Ivoire qu’on dit en voie d’émergence, ce soit le gouvernement qui dise aux paysans à quels prix vendre leur cacao?

L’Etat de Côte d’Ivoire devrait laissé aux paysans la liberté de fixer eux même le prix de commercialisation de leur produit en fonction des fluctuations du marché international. Les paysans n’ont pas besoin de l’Etat qui n’a d’ailleurs jamais rien pour eux. Tout ce qu’il leur faut c’est plus de liberté, avoir les titres fonciers de leurs terres et créer ainsi leur conditions de leur propre épanouissement. Jamais aucun développement n’a pu se faire sans reconnaissance des droits de propriété.

La Côte d’Ivoire qui rêve d’émergence a là un défi majeur à relever. La réforme du foncier en Côte d’Ivoire nécessite non seulement la reconnaissance des droits de propriété des populations mais aussi la reconnaissance de leurs institutions foncières. Au final, c’est juste la liberté qui nous manque.

Partagez

Commentaires